Daniel Blake est un homme simple, très attachant et extrêmement généreux qui travaille en tant que charpentier sur un chantier de construction. Malheureusement, il est victime d’une crise cardiaque et ses médecins lui déconseillent strictement de retourner au travail – ce serait très dangereux pour sa santé. Mais pour survivre dans la vie, ça prend un minimum d’argent. Il lui faut donc obtenir un certificat d’invalidité qui lui permettrait de recevoir un montant du gouvernement suffisant pour subvenir à ses besoins. Tout à semble logique jusqu’à présent, mais voilà le hic : une firme privée, chargée d’évaluer sa situation, le déclare apte au travail.
Moi, Daniel Blake met de l’avant un problème universel : les procédures gouvernementales sont souvent créées pour les situations générales, mais mal adaptées et complexes pour des situations particulières. Le fait que ces règlements soient appliqués généralement de manière robotique n’aide en rien. C’est donc à toute cette bureaucratie que Daniel et une mère monoparentale devront faire face pour tenter tant bien que mal d’obtenir des services qui auraient dû leur revenir par défaut.
Le réalisateur raconte une histoire simple, mais avec force. Le film est touchant et comique, mais certaines scènes sont carrément choquantes et tristes. On s’insurge à plusieurs reprises devant l’absurdité des situations auxquelles les personnages sont confrontés. Certaines situations ou réactions des personnages sont tellement aberrantes qu’on n’a pas le choix d’en rire. Et le fait de savoir que ce genre de situation est réelle et que ces gens ne réussissent pas à se faire entendre ne fait qu’augmenter ce sentiment d’exaspération.
Moi, Daniel Blake est présentement à l’affiche et s’est mérité la palme d’or au festival de Cannes en 2016.