La photographie de couverture de cet article est une image fixe de l’oeuvre d’Ed Atkins, Ribbons (2014), vidéo en HD en trois canaux avec son multicanal 4.1, 13 min.
Si vous entrez dans la galerie d’art contemporain DHC/ART, entre le 20 avril et le 3 septembre 2017, vous pénétrerez dans l’univers numérique troublant d’un artiste britannique fort intéressant, Ed Atkins (Oxford, Royaume-Uni, 1982).
L’exposition est exclusivement composée de vidéos numériques, oeuvres de l’artiste, projetées sur des pans de mur gigantesques ou dans un arrangement savant de 3 écrans disposés en triangle. On y décrit un rapport difficile entre humanité et technologie, paradoxe intéressant si on tient compte du médium choisi par Atkins, des outils entièrement technologiques, et du retour constant vers des éléments profondément humains : dépression, émotions, anatomie.
Ed Atkins crée des vidéos numériques générées par ordinateur qui mettent l’accent sur la réalité corporelle, analogique. Les vidéos présentées à DHC/ART ont l’étonnante capacité de nous ramener à notre corps, en dépit – ou peut-être en raison – de leur constitution numérique, immatérielle. – Extrait du site de DHC/ART.
J’ai adoré cette exposition qui nous force inévitablement à réfléchir sur le discours de l’artiste. Confortablement assis sur des tapis à l’intention des visiteurs, il est facile de se laisser carrément hypnotiser (voire envoûter) par les monologues hachés des protagonistes et le montage erratique de l’ensemble. On en sort visiblement perplexe et troublé, mais résolument intéressé à en consommer davantage, à comprendre l’état d’âme que l’artiste (et les protagonistes) souhaite communiquer. La curiosité l’emporte et on s’engouffre rapidement dans la salle suivante.
J’ai particulièrement apprécié l’oeuvre Safe Conduct, pièce très intéressante présentée en trois écrans distincts, mais connectés, où ce qui semble être le personnage principal de l’artiste relate de façon laborieuse les joies des processus douaniers dans les aéroports, finissant lui-même partie par partie sur le plateau destiné au scanner.
Ed Atkins, image fixe tirée de Safe Conduct, 2016. Film en HD en trois canaux avec son multicanal 5.1. Avec l’aimable permission de l’artiste et Gavin Brown’s enterprise, New York.
Ed Atkins, image fixe tirée de Safe Conduct, 2016. Film en HD en trois canaux avec son multicanal 5.1. Avec l’aimable permission de l’artiste et Gavin Brown’s enterprise, New York.

N’hésitez pas à suivre la page Facebook de DHC/ART ou leur compte Instagram. Je vous encourage fortement à aller visiter cette belle exposition avant le 3 septembre 2017. Et en plus, c’est gratuit. 🙂
Tristan
Loved readiing this thanks
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